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   Les pochettes de rangement


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Un exemple de dispositif:

 

Ici les pochettes reposent sur deux tables juxtaposées et sont soutenues de part et d'autre par 4 équerres vissées sur le dos du meuble qui se trouve juste derrière.

 

Un responsable vient, avant chaque récréation, corriger les erreurs de manipulation en vérifiant donc l'ordre numérique des pochettes.          

 

Les pochettes pour placer le travail

 

Le travail réalisé par les élèves peut être stocké de différentes manières. Dans certaines classes, ce sont les ATSEM qui le collent sur les feuilles d’un cahier support, dans d’autres les enfants réalisent ce travail eux-mêmes, dans d’autres encore, les fiches sont rangées dans des casiers nominatifs en attendant d’être agrafées….

En fait, la classe est d'une richesse inouïe. Je vous propose un système qui certes paraît plus difficile à utiliser, mais qui exploite justement cette difficulté pour créer des situations réelles d'apprentissage. Le classement des fiches réalisées est ici entièrement géré par les élèves. Ce dispositif permet de développer l’autonomie tout en donnant du sens à des compétences numériques travaillées par ailleurs.


En début d’année, chaque enfant fournit (à moins que le maître ne les ait déjà reçues dans le cadre de ses commandes) une pochette en carton à rabats élastiques de type AVERY ou EUROBOX format 25*33 avec un dos de 2.5 cm

Si toutes les pochettes ont la même couleur, la situation problème sera plus efficace, mais aussi plus difficile...

Le maître devra étiqueter ces pochettes selon un double rangement :
1) Le premier rangement se fera grâce à l’ordre alphabétique des prénoms. Celui-ci sera utilisé essentiellement par le maître
2) Une fois les pochettes ordonnées selon l’ordre alphabétique, le maître affectera à chaque pochette un numéro d’ordre.

L’ensemble des pochettes sera disposé verticalement.

Remarques :

-  Les enfants rangeront eux-mêmes leurs productions après validation par le maître et après avoir tamponné la date.
-  Pour cela, ils viendront retirer leur pochette et iront à leur place pour effectuer la manipulation.
-  Cette dernière nécessitera un apprentissage : ouvrir la pochette à l’endroit, glisser la feuille au-dessus des feuilles déjà en place, ne pas la froisser, la positionner dans le bon sens, refermer la pochette à l’aide des élastiques.
- Pour retirer sa pochette, l’élève s’appuiera sur des indices divers : couleur de la pochette, prénom, numéro, position dans l’ensemble…
- Par contre, pour la réinsérer à la bonne place, il ne pourra s’appuyer efficacement que sur la numération, ce qui rendra le nombre fonctionnel au sein de la classe et montrera par là même la nécessité de connaître la frise numérique (comptine, graphies…)
- En début d’année, seuls certains enfants auront les compétences nécessaires et seront donc capables de retrouver le bon emplacement. Les autres apprendront dans un premier temps à positionner la pochette à l’endroit (numéro et prénom visibles en partie haute). Peu à peu, ils comprendront, grâce à la répétition journalière de la manipulation d’une part, et surtout grâce au travail réalisé en numération d’autre part, que le 15 par exemple se situe toujours après le 14 !
- Deux enfants responsables auront la charge de venir corriger les erreurs qui au fur et à mesure deviendront de moins en moins nombreuses.
- Pour pallier l’inévitable embouteillage qu’engendreraient les manipulations simultanées de toutes les pochettes, le maître veillera à échelonner le processus (on sait bien que les enfants ne finissent jamais leurs productions en même temps. Dès lors, chacun pourra aller ranger la sienne au fur et à mesure mais toujours après validation du maître)
- Par contre, lorsque les enfants commenceront à maîtriser la situation, il sera intéressant d’autoriser (voire de favoriser) la manipulation naturelle selon le rythme de la classe. De fait, plusieurs pochettes seront alors retirées simultanément de l’ensemble, ce qui inévitablement créera des situations nouvelles :

* L’élève sait par exemple que sa pochette qui porte le numéro 18 doit se placer après celle qui porte le numéro 17 et avant celle qui porte le numéro 19 (il sait donc faire une insertion stricte). Par contre, il sera confronté à un problème dès lors que l’une (voire les deux) des pochettes qui lui sert de repère sera absente.
* Peu à peu, il sera capable d’insérer de façon large le 18 entre le 15 et le 19 ou entre le 16 et le 20 et l’on voit clairement que la compétence“ intercaler un nombre entre deux autres” prendra ici une valeur toute particulière grâce au sens que revêt la situation.

- Bien sûr, les pochettes seront vidées de leur contenu de façon régulière (chaque bimestre par exemple). Il suffira alors d’une simple manipulation pour obtenir un fichier chronologique du travail de chaque élève. Ce dernier pourra être, selon les moyens de l’école, agrafé ou relié pour constituer un petit livre…


Savoir placer correctement son travail dans sa pochette sans l’aide du maître et être capable de remettre ensuite cette dernière à sa place, c’est assurément un savoir faire qui participe au développement de l’autonomie chez nos jeunes élèves et qui par là même décharge le maître de tâches subalternes.