QUESTIONS   /   REPONSES

 

 

 

Je reçois régulièrement des mails de la part de collègues, qui après avoir parcouru mon site, me posent des questions, me demandent des précisions, s'interrogent sur la mise en place de tel ou tel fonctionnement, aimeraient se lancer dans une nouvelle dynamique de classe mais hésitent devant la complexité de la tâche...

 

Or, ces questions-là et les réponses que j'essaie de leur apporter sont sans doute de nature à intéresser beaucoup de collègues.

Aussi ai-je créé cette nouvelle page "questions / réponses" afin de mettre en ligne certains de ces échanges privés qui s'articulent autour d'interrogations pratiques ou/et théoriques à la fois bien légitimes et universelles.

 

J'ai bien entendu veillé à préserver l'anonymat des collègues concernés....en ne laissant apparaître que leur prénom.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION de Christelle sur l'organisation et le fonctionnement:    
"Comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire en fin d’année scolaire dernière, je trouve votre site vraiment très intéressant.
Et je me permets aujourd’hui de vous demander plus de détails sur votre manière de travailler en ateliers.
Je vais essayer d’adopter le dispositif n°4 que vous avez mis en place (jusqu’à présent, je fonctionnais plutôt comme le n°3 : 1 atelier avec moi à visée d’apprentissage, 1 atelier avec l’ATSEM à visée de renforcement et 2 ateliers en autonomie « occupationnels » comme vous dites).
Je crois avoir compris que, après une tâche commune expliquée et expérimentée en collectif au tableau, les élèves refont cette tâche de manière individuelle. Est-ce exactement la même tâche ? Côté organisation de la classe, les élèves s’installent-ils à la place qu’ils veulent ? Dans ce cas-là, j’ai peur que des « paires explosives » ne se forment. J’ai peur également de ne pouvoir gérer les élèves en difficultés qui seront éparpillés partout dans la classe. Ou alors faut-il justement regrouper ces élèves en difficultés, mais ils seront donc amenés à travailler toujours entre eux…
Puis je vais valider le travail de chaque élève (qui partira ensuite en atelier autonome), mais encore une fois une question se pose : comment faire pour valider un travail si je n’ai pas vu la méthodologie employée ? Par exemple, pour reconstituer une phrase à l’aide d’étiquettes-mots, je leur demande de respecter le sens de la lecture et de commencer par le 1er mot puis le 2ème…, comment pourrais-je vérifier que le sens a bien été respecté ?
Je vous remercie vraiment pour vos conseils car j’avoue que je suis un peu perdue.
Cordialement."
Christelle

REPONSE:

Beaucoup d'interrogations à la fois dans ton mail, les unes découlant des autres...
Dans ma façon de fonctionner, je commence effectivement par un travail avec le grand groupe que je regroupe en totalité devant le tableau. Cela peut être par exemple la découverte du "carré chinois" pour introduire le travail sur les tangrams... Sur tableau magnétique, un "carré chinois" grand format. Discussion avec les élèves... qu'est-ce que c'est? le maître relance mettant les élèves en interaction.. On s'aperçoit vite que le carré est constitué d'éléments... et on le déconstruit en discutant sur chacune des pièces, en les nommant, en verbalisant les critères qui permettent de dire"c'est un triangle...", en les comparant les unes avec les autres "c'est un grand triangle, un petit triangle...". Elles sont déjà connues...sauf le parallélogramme... On les dénombre: 7... et puis résolution de problème: Maintenant c'est bien joli d'avoir tout défait mais comment va-t-on pouvoir reconstruire le grand carré ? On reforme le grand carré... Bien sûr la "zone proximale de développement" exige qu'il y ait dans un premier temps un étayage matériel: un éclaté du carré chinois ou un carré avec les éléments apparents... Les élèves viennent replacer les éléments (rotation/ retournement, ajustement...) C'est une première approche... et comme d'habitude, on part du Tout, du complexe, pour aller vers les éléments qui permettront de reconstituer le Tout.

Vient ensuite le temps du travail individuel (à l'intérieur du groupe géographique): afin d'éviter les complications que poserait le problème du découpage, je distribue à chaque élève 1 enveloppe contenant les 7 éléments du carré parfaitement découpés (et des couleurs différentes ont été prévues pour éviter le mélange des pièces entre les enfants d'un même groupe) (cela fait partie de l'étayage) et une feuille A4 sur laquelle les 7 éléments devront être collés pour reconstituer le carré... Différents niveaux de travail sont prévus (différenciation): certains enfants vont être mis en situation de tâtonnement pour tenter de reconstruire le carré sans aucun modèle (les plus performants), d'autres vont bénéficier d'un modèle plus ou moins complet, d'autres enfin auront même le tracé des éléments sur la feuille A4 elle même... rien n'empêchant le maître de faire basculer en cours de travail les élèves du tâtonnement-recherche à la reproduction en cas de difficulté insurmontable... (prévoir ses arrières).

Le maître circule dans toute la classe et autorise le collage lorsque l'assemblage est correct (mais attention, les enfants doivent avoir été habitués à ne pas tout défaire...mais à coller point par point...méthodologie qui a été déjà travaillée à maintes occasions, notamment pour la reconstitution de phrases...!)....Le collage effectué et correctement réalisé, l'élève appelle le maître pour validation, va ranger son travail dans sa pochette et entre dans les ateliers après être allé consulté le tableau des ateliers....(affectation par le maître / les ateliers temps libres viennent après, lorsque l'élève a réalisé le travail "contraint".)
Ce temps de travail collectif permet d'obtenir une production identique pour tous les élèves, ce qui n'est pas pour déplaire aux parents...! Par contre, le travail en atelier autonome va permettre à chacun de pousser son travail à son niveau et selon ses besoins....

L'hétérogénéité de la classe doit être gérée dans l'hétérogénéité et non faire l'objet d'homogénéités parallèles et hiérarchisées. Regrouper les enfants par groupes de niveau n'est pas pour moi une bonne solution... "Si je diffère de toi, loin de te léser je t'augmente " Saint Exupéry

Pour répondre à ta dernière question, l'élève qui t'appelle et te montre la phrase parfaitement reconstituée a réussi la tâche. Il a compris que la place des mots est importante, qu'il y a un ordre strict... et s'il a posé le dernier mot en premier est-ce vraiment un problème à partir du moment où il l'a posé à la fin de la phrase ? Je n'en suis pas sûr ! Pourquoi exiger une méthodologie point par point alors que l'on sait qu'en lecture par exemple, les prises d'indices ne sont pas linéaires et qu'un mot aperçu en fin de phrase peut induire le sens de la phrase toute entière?
Par ailleurs, la technique employée par cet élève va soulever des problèmes de positionnement des mots les uns par rapport aux autres... ce n'est pas la technique experte... Ces choses-là doivent être abordées lors des bilans d'activités. C'est avec les enfants, en regroupement, que l'on va comparer les façons de faire et faire émerger la procédure experte.... qui pourra ensuite être réinvestie....

Aucune pratique dans la classe ne peut se targuer d'être parfaite... Car chacune présente des avantages et des inconvénients.... Celle que j'ai mise au point me semble être la plus performante et la plus efficace... mais elle est très personnelle et demande beaucoup d'organisation, beaucoup d'outils... Aussi, je te conseille de ne pas te lancer dans ce fonctionnement d'emblée. Construis les outils nécessaires, essaie dans tel ou tel domaine, expérimente les feuillets de gestion sur une ou deux activités, mets en place des moments de bilan... et peu à peu, tu pourras basculer dans le fonctionnement que je décris dans mon site...
En espérant avoir répondu à tes questions...
Bon travail

Yvan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION de Laurence sur les ateliers, le graphisme et l'écriture:

"Tout d'abord merci pour ce site qui est très intéressant et très riche.

Enseignante en GS depuis maintenant 2 ans, je m'interroge beaucoup sur ma pratique (même pendant les vacances !!).

Je viens de lire votre sujet consacré au travail en ateliers : j'ai compris que lorsque des élèves avaient fini leur travail commun, ils pouvaient aller à un des ateliers autonomes de leur choix ou non. J'avoue avoir besoin d'éclaircissements : quel travail commun proposiez-vous aux élèves ? Comment, dans votre fonctionnement, fait-on quand on joue à un jeu de société ne nécessitant que quatre ou six élèves, quand on doit faire de l'écriture ou du graphisme nécessitant la présence du maître?

Merci par avance de votre réponse.
Cordialement"


Laurence

 

REPONSE:

Je vais essayer en quelques lignes de répondre à tes questions point par point.

Le travail commun consiste à effectuer une tâche avec la totalité du groupe classe; Il peut avoir lieu sur n'importe quel domaine. Les séances de motricité, le sport, la musique, les arts plastiques...mais aussi l'écriture, la présentation et l'approche d'une nouvelle notion, d'une nouvelle compétence, d'un nouveau projet, d'une nouvelle activité... en français ou en math...( ex les séquences préalables à la mise en place des ateliers autonome ex tangrams...)...cette séance débouche sur un travail d'application sur fiche tout bêtement qui peut être géré avec le grand groupe, le maître couvrant l'intégralité de celui-ci (question d'habitude et de connaissance des élèves). Ce type de travail permet en outre une alternance non seulement avec le mode de fonctionnement (groupe/ atelier/ individuel) mais également avec la démarche du maître (déductive/ inductive/ résolution de problème, créatrice, expérimentale ...)

Le jeu de société doit fonctionner comme un atelier véritablement autonome (voir site) ce qui implique que le jeu en question soit ciblé sur une compétence essentielle. Selon le jeu, une présentation collective peut être envisagée. La mise en place par la "tâche d'huile" est aussi une bonne approche. Il doit rester en place dans la classe suffisamment longtemps pour que tous les élèves y aient accès. Bien sûr, comme je l'explique, il faut tenir les feuillets de 'qui fait quoi' à jour... Le jeu doit être accessible dans le cadre des temps libres...mais il peut aussi s'inscrire dans les temps ateliers imposés (voir tableau répartition atelier...) C'est ainsi que tous les enfants bénéficieront de la situation.
Rien n'empêche d'avoir aussi des jeux plus difficiles qui seront accessibles seulement aux élèves les plus performants (dans le cadre de le différenciation)

Personnellement, je gère les séances de graphisme et d'écriture avec le grand goupe. L'essentiel est de faire en sorte que la tenue de l'outil scripteur et la position du corps soit correctes, que le ductus (façon de former les lettres) soit conforme à ce qu'implique l'économie d'énergie. Dans ce domaine, il faut à tout prix éviter que l'élève fasse n'importe quoi, car en l'occurence, ce n'est pas la réalisation de la tâche qui est importante mais bel et bel l'acquisition du bon geste...Je préfère effectivement mener ces séances avec le groupe classe dans le cadre d'une séance pour le coup dirigiste...On ne découvre pas tout seul la meilleure façon de réaliser les lettres, de les associer entre elles... (pas question donc de situations de recherche sauf dans le cadre du graphisme décoratif).
J'explique dans le site les raisons pour lesquelles le travail classique sous forme d'ateliers m'a toujours posé problème (sauf sous la forme des ateliers autonomes que je présente, c'est tout à fait autre chose).. le grand groupe en pose d'autres...faut choisir... Mais en ce qui concerne l'écriture, le travail avec le grand groupe n'exclut pas la possibilité de regrouper les élèves par niveau de compétence graphique, ce qui permet au maître de s'attarder plus particulièrement sur le sous groupe qui nécessite le plus sa présence....

Quand le bon geste est acquis, des ateliers autonomes d'écriture peuvent alors être mis en place. Le maître n'a plus alors à redouter l'ancrage de mauvaises habitudes dans la formation des lettres et la liaison entre elles....

Cordialement

Yvan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION de Béatrice:  Par où commencer ? Comment impliquer les collègues ?

"Bonjour,
"Tombée" par hasard sur votre site, je suis restée ébahie par votre travail...je rêve depuis que j'enseigne de pouvoir mettre en place ces moments d'autonomie ...mais j'avoue ne pas savoir par où commencer ?
Auriez-vous des conseils ? y compris pour faire en sorte que cette pédagogie soit adoptée par mes collègues (ancienne instit de l'école, je suis passée directrice l'année dernière et j'aimerais guider l'équipe dans cette démarche).
D'avance merci"

Béatrice
REPONSE:

Il faut commencer doucement!
Comme je l'explique, il faut d'abord et avant tout outiller les élèves (tableaux autogérés, feuillets de gestion...) ...Le maître de son côté mettant en place ses propres outils (grilles pour inscrire qui fait quoi...)
Tu peux par exemple décider de commencer en mettant tous les puzzles de ta classe dans le fonctionnement que je décris. Pour cela, il faut au préalable construire un tableau auto géré même petit, même simple..que tu installeras sur un des murs de ta classe, bien à la portée des élèves.... Tu devras, au dos de chacun des puzzles, coller une étiquette permettant de l'identifier (pas de dessin ou de pictogrammes! Utilise le nombre et les lettres dans leur fonction de désignation). Avant cela, tu dois évaluer grosso modo la difficulté de chacun d'eux afin de les ranger dans l'ordre croissant... L'ordre numérique conviendra parfaitement comme codage (le nombre dans son aspect de nomination et dans son aspect ordinal)

Il te suffira ensuite, dans le cadre d'ateliers puzzles ou de temps libre de faire réaliser des puzzles aux enfants (les plus simples pour que cela aille vite) et de leur apprendre seulement lorsqu'ils ont réussi tout seuls, à venir inscrire individuellement leur travail dans le tableau. Retrouver son nom, aligner la glissière, regarder le codage du puzzle, le retrouver dans le tableau, trouver la case adéquate pour marquer la croix... C'est la partie la plus contraignante pour l'enseignant...Mais les plus dégourdis comprennent du premier coup...d'autres auront besoin de plusieurs fois....Peu importe.... Tu peux également différer l'inscription en notant qui a fait quoi et profiter du temps d'accueil ou du temps récré pour réaliser calmement l'inscription proprement dite avec les élèves en question... Pendant quelques temps, tu devras surveiller très étroitement les enfants pour vérifier que les procédures sont correctes et qu'il n'y a pas de triche... Peu à peu tout marche comme sur des roulettes....
Voilà une première étape......

Lorsque l'atelier puzzles sera devenu un atelier totalement autonome (l'enfant prend un puzzle qu'il n'a pas encore fait, le réalise, demande la validation au maître et va inscrire son travail dans le tableau) tu pourras montrer à tes collègues tes élèves en action. Ils verront alors immédiatement l'utilité et l'intérêt d'un tel fonctionnement... C'est la meilleure façon je pense de les inciter à te suivre...

Tu pourras alors élargir ce fonctionnement à d'autres ateliers......

Je souhaite que tu ailles au bout de ta démarche....N'hésite pas à me recontacter....

Cordialement

Yvan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION de Corine  sur l'emploi du temps:
"Bonjour,
Merci pour votre site qui me donne à réfléchir pour ma prochaine rentrée.
Je voulais savoir comment vous organisiez votre emploi du temps dans votre style de fonctionnement. Comment pouvez vous assurer le respect des horaires impartis à chaque domaine?
Vous serait il possible de m'envoyer votre emploi du temps afin de repérer les différents moments de la jounée?
Merci encore pour votre travail."

Corine

QUESTION d'Isabelle:

"Bonjour!
Tout d'abord un grand merci et un grand bravo pour votre site qui a désormais la meilleure place dans mes favoris!
A quelques jours de la rentrée je compte bien tenter de mettre en oeuvre tous vos précieux conseils dans ma classe de GS, la voie sera longue et certainement difficile mais je m'y appliquerai de mon mieux!! Un seul regret toutefois (et là vous allez dire que j'exagère.......) , vous serait-il possible de mettre sur votre site un exemple d'emploi du temps qui correspond à votre façon de travailler ?
Encore merci!
"

Isabelle

REPONSE:

Cette question de l'emploi du temps m'a souvent été posée. Aussi, ai-je décidé d'y consacrer une page complète sur le site, page à laquelle je te renvoie.

Cordialement

Yvan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION de Sophie:  sur les vidéos:

"Bonjour;
Je vous remercie pour la qualité et la clarté avec lesquelles vous avez su mettre à disposition des collègues en poste votre expérience si riche et si originale.
Je me demande pourquoi, depuis que je vais consulter votre site, les liens Vidéos ne fonctionnent toujours pas. Certes on imagine assez bien avec les photos comment fonctionnent les tableaux auto gérés par exemple, mais les vidéos seraient je pense un plus.

Merci pour tout votre travail

Sophie

REPONSE:
Oui, il est vrai que durant un an, j'ai réalisé au sein de ma classe, et avec l'autorisation expresse des parents, de nombreuses vidéos que j'utilisais ensuite en formation initiale pour les PE2 ou en formation continue dans le cadre des "animations pédagogiques" de circonscription.

J'ai ainsi des vidéos très courtes qui montrent les élèves en train d'aller marquer leur travail dans les tableaux auto gérés, en train de jouer en autonomie, en train d'installer les ateliers autonomes, en train d'utiliser les feuillets de gestion... et des vidéos beaucoup plus conséquentes qui ont été réalisées tout au long de l'année lors des différentes séances sur le projet "jeu d'échecs" par exemple ou sur le projet "phénomène électrique"... et que j'ai entièrement montées pour réaliser des films complets...

MAIS, autant il est facile de flouter les photos, autant il est techniquement difficile de flouter des vidéos sur lesquelles les enfants sont nombreux et bougent sans cesse. A ce jour, je n'ai pas réussi et c'est la raison pour laquelle je ne peux pas les mettre en ligne. Le droit à l'image et ma propre déontologie m'interdisent de mettre sur le net des photos ou vidéos non floutées, sauf à avoir l'autorisation des personnes concernées... que j'ai par ailleurs perdues de vue..... Mais je ne désespère pas....

Cordialement

Yvan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


QUESTION de Carole sur le matériel et les référents:

"Tout d’abord, je vous souhaite une agréable retraite puisque vous dites être à l’issue de votre carrière.
Je tiens ensuite à vous remercier pour la qualité de la mutualisation que vous avez proposée.
Je suis enseignante depuis 10 ans, mais je n’ai jamais eu de cycle2, et voilà qu’en septembre, je vais démarrer une classe de GS CP CE1 à la campagne.
Depuis quelques années, je travaille un peu avec des outils didactiques similaires aux vôtres : pédagogie du contrat, de projet, grande autonomie inspirée des techniques Freinet et de la PMEV.. et je trouve votre site remarquable !
D’un point de vue très terre à terre, je voudrais vous poser quelques autres questions :
- Quel matériel personnel avaient vos élèves excepté la fameuse pochette que j’ai déjà mise en place (vidée dans une boite à archives pour éviter de coller du papier sur du papier de cahier!)? Je veux dire quels types de cahiers (format et utilisation ), de manuels éventuellement ?
- Quels ont été vos référents pédagogiques en cycle2 ? Plutôt Ermel, Brissiaud (si vous avez déjà eu du CP et du CE1 ) ?
- A l’heure de commandes de fournitures de rentrée, sauriez-vous me conseiller des outils basiques pour bien démarrer ?
Je vais présenter le CAFIPEMF cette année, et je ne vais pas avoir le temps de tout créer pour avoir vraiment une classe qui me ressemble, mais grâce à vous, j’ai déjà franchi un cap sur l’affichage principal (qui me semble bien couvrir tout le cycle2 tant il est complet !).

Bien sûr, toute remarque de votre part sera constructive. Merci pour cette mutualisation !"

Carole

REPONSE:

Personnellement, j'avais dans cette maternelle d'application une classe de grande section. Pour me permettre la plus grande souplesse, j'avais mis en place un double système en ce qui concerne le matériel de base (feutres, crayons, gomme, feuille papier....). Chaque enfant avait son matériel propre dans le casier de son bureau, ce qui lui permettait de travailler directement à sa place de façon autonome. Mais un matériel collectif était également disponible de manière à permettre des regroupements par "groupe de besoin" sans que les enfants aient l'obligation de transporter leur matériel propre.
Le tableau de répartition des élèves par rapport aux activités pouvaient indépendamment proposer du travail par groupe géographique (couleurs classiques) ou au contraire mixter ces groupes par besoin. Partout, il faut dépasser le cadre, créer l'ouverture....Dans le casier individuel feutres, crayon, stylo, étiquette prénom, petite règle et un cahier dessin polyvalent. Rangés à la première page du cahier, la frise numérique individuelle, une fiche alphabet avec différentes graphies, les feuillets de gestion en cours....

Pas de manuel, pas de cahier d'écriture.... Je générais mes propres fiches qui rejoignaient le travail général dans la pochette de rangement.

Mes référents ont toujours été multiples et variés. Il y a d'excellentes situations d'apprentissage chez Ermel mais l'approche de Brissiaud est également intéressante, bien que très spécifique... Un maître formateur se doit de faire sa propre cuisine en rassemblant ce qui est épars.

Question matériel, pour la GS, rien ne remplace le matériel que l'on conçoit et que l'on fabrique soi-même en fonction des objectifs que l'on s'assigne. Mais le matériel du commerce qui présente une approche auto corrective est toujours intéressant et adaptable....

Difficile de développer en détails......

Cordialement

Yvan


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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QUESTION de Valérie sur la liaison GS/CP.
du 04/01/2010 à 15h03

Je suis très intéressée par votre site consacré à la maternelle.Je suis cette année maître G surnuméraire et je travaille sur deux écoles. Je vais donner les coordonnées de votre site à mes collègues.
je voudrais travailler sur la liaison GS/CP avec un projet autour des représentations que l'enfant se fait du CP, ses peurs et ses doutes,puis une fois au CP faire un travail sur la réalité du CP puis comparer ces 2 étapes dans la vie scolaire de l'élève.Avez-vous des pistes de travail à me conseiller ou des livres références à me proposer?
En vous remerciant à l'avance
Valérie PASCAL

REPONSE:

La liaison GS/CP est très importante. En tant que rééducateur, j'avais mis en place un travail qui fonctionnait très bien. Vers le mois de juin, j'accueillais dans ma salle tous les élèves de GS par groupes de 10.

Je faisais venir par ailleurs pour chacun des groupes organisés 2 élèves chaque fois différents de CP qui apportaient avec eux leur cartable.

Mon travail était de faire naître la discussion entre des élèves qui se posent beaucoup de questions souvent teintées d'angoisse sur leur passage à la grande école et des élèves qui ont vécu l'année de CP et qui sont fiers de faire voir tout ce qu'ils ont appris...

Voilà une situation langagière fonctionnelle qui permettait de dédramatiser la rupture que représente le changement d'école. Les élèves du CP présentaient ensuite leur matériel, leurs livres, leurs cahiers...Ils pouvaient réciter une poésie ou lire un court texte tandis que les GS percevaient peu à peu qu'eux aussi à la maternelle avaient commencé ce travail de lecture....et ce travail avec les nombres...ce qui permettait d'inscrire le CP dans la continuité du travail entrepris...

Prévoir 30 à 40 minutes par groupe.....

A la rentrée, un deuxième travail avait lieu avec les élèves de CP. Il s'agissait cette fois-ci de faire évoluer leurs représentations sur le travail de l'élève et sur l'acte de lire.... toujours en petits groupes et sur la base d'une activité langagière...

 

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QUESTION de Lamarireve.
du 16/01/2010 à 11h55

Bonjour,

Je viens de trouver votre site et en lisant l'article ci-dessus pour le rangement, je me pose une question: vous dites que l'élève doit venir valider son travail mais cela n'occasionne t-il pas une gestion difficile quand on a un groupe en atelier dirigé?

REPONSE:

Tout dépend bien évidemment du travail qui est proposé en autonomie.

Dans le système classique des ateliers, le maître doit s'attacher à l'atelier qui nécessite absolument sa présence. Les autres ateliers ne peuvent pas être des ateliers d'apprentissage au sens strict (c'est une des raisons qui explique mon choix de fonctionnement ). Demander à des enfants d'effectuer une tâche graphique, voire d'écriture, seuls, alors qu'ils ne maîtisent pas la tenue du stylo, qu'ils forment les lettres n'importe comment est à mon sens non seulement une absurdité mais même une hérésie. On sait la difficulté à remédier à des gestes inappropriés, l'impossibilité qu'auront ensuite certains élèves durant toute leur scolarité à accéder à une écriture fluide, souple et économique...Les autres ateliers ne peuvent être au mieux que des ateliers de renforcement (sauf à utiliser le tutorat) . Dès lors, il est facile pour le maître de valider le travail même s'il est occupé ailleurs. La réussite d'un puzzle par exemple peut être validée d'un simple coup d' oeil et l'enfant gère tout le restant... Le gagnant d'un jeu mathématique ou d'un jeu de lecture est également validé d'un simple regard... Le "ding" de la réussite sur une fiche de lexidata est une auto validation immédiate.... De temps en temps, le maître quitte l'atelier auquel il est attaché et en quelques minutes valide tous les élèves qui étaient en attente (ceux-ci lèvent le doigt pour demander la validation...) L'important est que, après validation, les enfants dans le cadre de l'autonomie mise en place, soient capables d'inscrire leur réussite, de ranger leur travail, de savoir en consultant le tableau ce qu'ils peuvent faire après (continuer un travail en cours dans le cadre des "contrats (voir feuillets de gestion / avoir du temps libre pour dessiner, faire un labyrinthe, utiliser un jeu individuel, commencer un jeu duel, aller au coin bibliothèque...etc....)

Le fait qu'un seul atelier d'apprentissage puisse être correctement géré par le maître pose bien évidemment un sacré problème car les enfants sont la plupart du temps sur des activités de renforcement. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours préféré travailler une comptétence avec le grand groupe comme je l'explique dans la réponse que je fais à Christelle à propos de l'organisation...

Bonne continuation...

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QUESTION de Lamande80
le 08/08/2010 à 15h11

Bonjour et tout d'abord merci pour cette mine d'idées, de conseils et de mises en oeuvre pratique ...
Je vais m'inspirer de pas mal de chose pour la rentrée prochaine ...
Notamment les pochette lettres.
Mais j'ai une question : Dans cette pochette on ne choisit de mettre qu'un seul type d'écriture (soit le capitales, soit les scripts, soit les cursives) ou bien on met les 3 écritures ?
Ou bien faut-il faire une pochette script, une capitale, un cursive, en fonction des compétence que l'on vise ...?
Voilà quelques interrogations qui je l'espère attireront votre attention !

Merci beaucoup pour ce partage ...

REPONSE:

Bonjour

Personnellement, je travaillais avec des pochettes de lettres script minuscules et majuscules, ce qui permettait d'écrire les prénoms en respectant dès le départ la grammaire et les indices morpho syntaxiques.
Les lettres capitales ne sont pas intéressantes à ce niveau là, elles le seront par contre pour la réalisation d'une affiche par exemple. Quant aux lettres cursives, elles relèvent de l'acte graphique et seront donc largement travaillées par ailleurs dans le cadre de l'écriture.

Les livres sont écrits en script, les polices d'ordinateur sont utilisées majoritairement en script lorsque l'on veut éditer un feuillet destiné à la lecture. Chaque champ et chaque fonction doit être respecté. Rien n'est plus horripilant que de voir désormais à la télévision par exemple différentes polices mêlées dans un même mot ou le non respect des majuscules par exemple.

Par contre, bien évidemment, il faut établir la liaison entre ces différentes écritures (capitales/script/cursives) et même entre différentes polices d'écriture... de manière à ce que l'enfant perçoive l'aspect générique de la lettre. Un "a" est toujours un "a" ! Cela pourra être fait à maintes autres occasions et t'évitera un travail déjà bien conséquent de réalisation et de confection de pochettes..!

Cordialement

Bonne continuation

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QUESTION de Anaïg Chevreau
le 08/09/2010 à 17h03

Bonjour et merci pour toutes vos bonnes idées!
le tableau autogéré est en fonctionnement depuis jeudi dans la classe,
ça marche super bien avec les grandes sections qui ont tout de suite
demandé à quoi cela servait ... donc c'est parti!
En revanche pas moyen de le faire tenir. A la verticale, la baguette
glisse et ... tombe! erreur de fabrication? quelles sont les astuces de
bricoleur?
bon dimanche et encore merci
Annaïg Chevreau


REPONSE:

Bonjour;
il est vrai que ce problème peut arriver.... la glissière peut ne pas offrir suffisamment de résistance par rapport au poids de la baguette de bois qu'elle supporte. Plusieurs possibilités pour essayer d'y remédier:

Faire en sorte que le couvercle (sur lequel est fixée la règle de bois des abscisses et qui coulisse) soit le plus longue possible. Au plus il sera long, au plus la résistance augmentera. Pour cela, il faut penser à laisser de la place en haut et en bas de tableau

Une autre solution consiste à visser le corps de la glissière de manière à ce qu'il ne soit pas parfaitement rectiligne. Une très légère déviation en serpent suffit à freiner le couvercle

Enfin, on peut aussi changer carrément la glissière dans sa totalité en cherchant dans les magasins de bricolage un modèle ou un exemplaire qui offre plus de résistance....

Je suis ravi de savoir que ce système est en place dans ta classe.... Tu vas en mesurer toute la richesse....

Cordialement

Yvan RAYMOND

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QUESTION de Ririne
le 08/11/2012

Bonjour
je viens de découvrir votre site, qui est d'une richesse incroyable.
Il y a beaucoup (trop!!) de choses intéressantes à mettre en place.
Par contre concernant votre tableau d'autonomie, je vois qu'il faut avoir une place assez conséquente dans la classe, place qui me fait défaut, existe t'il une taille plus réduite? Peut on mettre en place ce système à n'importe quel moment de l'année? (après les vacances de Noël par exemple)? Faites vous toujours les mêmes ateliers tout au long de l'année (logidata, logico, puzzle...)
Merci beaucoup pour tout ce travail, je viendrais certainement vous redemander des conseils si vous m'y autorisez.

REPONSE:

Bonjour;

Question place, tout dépend du ou des tableaux. On peut très bien tester l'intérêt de cet outil en commençant par un petit tableau de 5 à 15 colonnes (des tangrams ou des puzzles par exemple). A ce moment là la place nécessaire est très réduite, disons 60 cm de large sur un pan de mur...; ou ailleurs...

Le système peut être lancé lorsqu'on le souhaite...mais c'est un outil, autant donc le mettre en place très tôt afin qu'il soit pleinement utilisé tout au long de l'année, mais il faut penser qu'ensuite le travail s'individualise avec les feuillets de gestion ce qui diminue l'utilisation du tableau collectif...

Pour les conseils....c'est OK

l'administrateur

Yvan RAYMOND

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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QUESTION de Nadine
le 027/11/ 2010 à 15h11

bonjour,
je suis enseignante depuis 20 ans, et depuis 10 ans en maternelle. Je suis également persuadée que l'activité en grand groupe peut être pratiquée très régulièrement dès la maternelle, et surtout que le fonctionnenement en ateliers qui est pratiqué la plupart du temps dans les classes, tout simplement parce que "c'est comme cela qu'il faut faire" est loin d'être aussi efficace qu'on le prétend...

j'ai donc depuis longtemps favorisé l'autonomie de mes élèves en fabriquant énormément de matériel, (et la découverte de votre site m'a beaucoup aidé à enrichir mon travail) mais mon problème est le suivant :

j'utilise les ateliers autonomes à l'accueil, avec pointage de tableaux de gestion individuels ou collectifs, mais quand je fais une activité collective plus tard dans la journée je n'arrive pas à passer de l'activité collective à l'activité en ateliers sans perturber ceux qui n'ont pas fini leur travail. En fait les plus rapide sont occupés sur une fiche ou lisent un livre... en attendant que tout le monde ai terminé, et ensuite seulement on installe les ateliers sur les tables. Les plus rapides perdent donc beaucoup de temps sur des tâches occupationnelles... de plus cela m'oblige à n'utiliser sur le temps des ateliers que les jeux et activités qui permettent de faire travailler au moins 6 enfants simultanément, c'est dommage car j'ai fabriqué énormément de jeux mathématiques ou de manipulation pour deux à 4 enfants, qui "dorment" dans mes placards...

Avec des effectifs chargés, des doubles niveaux et des classes parfois petites je ne vois pas comment installer les ateliers sur des tables pendant que certains enfants n'ont pas terminé leur tâche. Matériellement cela me semble impossible, sauf pour des ateliers du grenre reconstituer des mots avec pochettes de lettres, ou atelier puzzle dans lesquels le matériel utilisé est individuel. Et encore, certains de mes élèves ayant énormément de mal à se concentrer, le simple fait qu'un autre élève s'installe à côté avec une activité différente parfois ludique fait que la tâche première est "oubliée".
j'ai essayé le tableau des ateliers, avec inscription volontaire ou imposée par le maître selon les ateliers, mais cela ne résoud pas mon problème du passage d'une activité collective aux ateliers, toutes les tables étant occupées dans la classe.

Merci à vous de partager ainsi votre travail, si enrichissant pour nous

Nadine

REPONSE:

Bonjour Nadine;

C'est avec beaucoup de retard que je réponds à ton courrier...

Bien sûr, il n'y a pas de fonctionnement idéal. C'est la raison pour laquelle nous sommes toujours en recherche.
Tu as raison le problème relève en fait de l'hétérogénéité du groupe classe (la classe homogène serait une vue de l'esprit). Le fait de développer l'autonomie de tes élèves permet tout de même à mon avis d'améliorer considérablement l'efficacité et le temps de travail.
Pour pallier le problème que tu signales, j'avais toujours dans les ateliers qui suivaient l'activité de groupe 2 ou 3 ateliers nécessitant au minimum la dualité (le premier enfant s'installait et pouvait commencer à jouer seul (phase d'entraînement) en attendant q'un camarade vienne le rejoindre (phase de jeu)... EX: ateliers jeux de lecture, ateliers tangrams, atelier jeux mathématiques....) mais ceux-ci avaient lieu sur 2 grandes tables pouvant accueillir au total 12 élèves situées au fond de la classe. Ce sont les ateliers installés directement par les élèves lors de l'accueil dont je parle dans le site.
Les autres ateliers entre guillemets (car il s'agit là plus de travail individuel avec feuillets de gestion que d'ateliers proprement dits) relevaient de matériel individuel (puzzles, logico, lexidata, véritech....reconstitution de mots, arbres de choix, matériel du commerce mis en contrat...). Dans ce cadre-là chaque enfant allait chercher le matériel nécessaire et revenait travailler à sa place (Comment faire autrement? sauf à avoir une classe immense!)....Ainsi, dans un groupe géographique, il arrivait souvent que chaque enfant soit occupé à une activité différente et que seul un enfant soit en train de terminer son travail collectif (ou en attente d'étayage).... La classe devenait une vraie ruche très agréable à considére! Cela montrait à quel point les enfants étaient autonomes, chacun sachant en fonction de l'atelier auquel il était affecté ce qu'il avait à faire, chacun inscrivant sa réussite sur son feuillet de gestion après validation du maître....
La tâche du maître dans ce moment délicat de transition étant d'une part de s'occuper des enfants en difficulté et de valider en même temps le travail réalisé dans les ateliers ...d'où l'intérêt des matériels auto correctifs...
Bien évidemment, ce sont très souvent, pour ne pas dire toujours, les mêmes enfants qui terminaient les derniers et qui donc bénéficiaient le moins de ce travail autonome...Mais avec ce système-là , d'une part la majorité du groupe classe est active en permanence, d'autre part le maître s'affranchit du groupe pour accorder du temps à ceux qui en ont besoin... .Par ailleurs, ces enfants en difficulté doivent pouvoir accéder à ce système autonome soit pendant des activités collectives desquelles le maître les dégagera (dans le cadre de la différenciation), soit sur des créneaux exclusivement réservés à ce fonctionnement-là....


En espérant t'avoir un peu éclairée...
Cordialement
Yvan RAYMOND

Réponse de Nadine:

ça y est, j'ai lancé le fonctionnement que tu décris et ça marche!
Chaque enfant a maintenant une place fixe.
bien sûr pour la première semaine (début de période 4) j'ai choisi des ateliers simples que les enfants connaissent et pour l'instant j'ai préféré garder une activité pour chaque groupe géographique(avec matériel mis à disposition non loin de la table).Mais ce qui est top c'est qu'ils "glissent" sans problème de l'activité collective à l'atelier, de façon quasi autonome au bout de seulement 4 jours... je n'en espérais pas tant !
Je pense dès la semaine prochaine regrouper le matériel des différents ateliers en un même lieu, pour qu'il s'habituent à aller le chercher plus loin, puis dans un 2ème temps différencier les activités au sein d'un groupe géographique.
De plus les élèves qui ont tendance à traîner se dépèchent quand ils voient leurs camarades changer d'activité et semblent plus motivés.
Ce qui plaît le plus aux enfants c'est de pouvoir s'inscrire à des ateliers non obligatoires quand l'atelier obligatoire est terminé, et de fait la moitié des GS font 3 ateliers et non plus 2 le matin. j'avais déjà tenté l'inscription aux ateliers mais c'est un système qui ne me convenait pas pour les ateliers obligatoires car je trouvais qu'on perdait beaucoup de temps. Ce système "mixte" me convient beaucoup mieux !
J'utilise également le verso de mon tableau pour les ateliers de l'après-midi et du coup le passage là aussi des activités de lecture / écriture en grand groupe aux ateliers (4 groupes tournants sur la semaine pour des activités en petit groupe) se fait de façon beaucoup plus fluide, les MS qui reviennent de la classe de mon collègue de PS (décloisonnement) savent exactement ce qu'ils doivent faire et se mettent directement au travail. Pourtant là je n'ai rien changé au fonctionnement, la seule chose qui change c'est que c'est affiché en classe sur le tableau des ateliers.
bref j'ai l'impression d'être plus zen, de moins bousculer les enfants qui ont besoin de temps et tout s'articule mieux sans stress.
je pense que c'était la bonne période de l'année pour démarrer, les enfants ont de bonnes habitudes de travail sur lesquelles s'appuyer, de cette façon j'entre en douceur dans un nouveau fonctionnement et pour la prochaine rentrée je serai "rodée" !
Heureusement quand même que j'ai beaucoup de matériel et que le cahier de brevets/feuillets de gestion était déjà en place, sinon cela m'aurait pris beaucoup plus de temps à organiser.
voilà, je voulais juste te faire part de mes tentatives ... j'aime tâtonner et expérimenter.
Nadine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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QUESTION de Claire
le 24/05/ 2011

tout d'abord merci pour votre site particulièrement riche.
Comment démarrer une séance de mots croisés avec les élèves ? Peuvent-ils ne pas connaître les mots à placer ?
merci et bonne continuation
Claire

REPONSE:

Bonjour Claire;

Pour des enfants de grande section les mots croisés ne doivent, à mon avis, n'être utilisés que comme un nouveau travail sur des mots déjà amplement travaillés par ailleurs.

C'est lorsque les enfants commencent à être familiarisés avec des corpus de mots que les mots croisés vont leur permettre de jouer avec. L'introduction de mots croisés permettra de viser plusieurs objectifs: il y a d'abord la notion de lettre commune dans deux mots qui va permettre de rechercher les différents "croisements" possibles. Il y a bien sur la prise de conscience que les mots peuvent aussi s'écrire de haut en bas. Mais il y a aussi le réinvestissement de compétences déjà acquises (reconstitution des mots, association mot/image, discrimination par la longueur/ position des lettres dans le mot...)

Les mots croisés ne peuvent pas être introduits de but en blanc dans la classe. Ils nécessitent une approche et découverte progressives. Tout d'abord avec 2 mots, l'un horizontal, l'autre vertical et écrits avec une case pour chaque lettre (par exemple CARNAVAL et CONFETTI) on recherchera toutes les possibilités de "croisement" de manière à bien faire expliciter la notion de lettre commune.

Ensuite, on pourra proposer des mots croisés plus complexes mais toujours avec des mots entiers segmentés en lettres (un étayage pourra être apporté par une image en tête de chaque mot)

Enfin, on pourra proposer des mots croisés à compléter à l'aide de lettres qu'il faudra découper et coller dans les cases restées vides (le nombre de cases vides et leur emplacement permettra de faire jouer la différenciation) Attention: le nombres de lettres à placer ne doit pas être trop important car le travail serait trop fastidieux...

Cordialement

Bonne continuation

Yvan RAYMOND

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QUESTION de Magali
le 04/01/2012

Tout d'abord un grand merci pour votre site qui est une mine d'or !!!
Je prends maintenant beaucoup de plaisir à mettre en place les ateliers dans ma classe, à confectionner moi-même le matériel nécessaire et voir mes élèves s'approprier ces nouveaux outils.
J'ai actuellement une classe de gs/cp et la gestion de ce double niveau n'est pas évidente.
je souhaiterais mettre en place des ateliers de langage à partir des images silhouettes proposées sur votre site mais je ne sais pas comment rendre la tâche plus complexe pour les élèves de CP, quels prolongements peut-il y avoir, quelles adaptations possibles pour ce niveau de classe ?
De plus , où puis-je trouver d'autres exemples de ces images ?
En espérant une réponse, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Magali

REPONSE:

Bonjour Magali;

Les images silhouettes s'adressent à l'imaginaire de celle ou de celui qui les regarde. Par ailleurs l'observateur s'y projette....Tu n'as donc aucun souci à te faire, ces images s'adressent aussi bien à un enfant de 4 ans qu'à une personne adulte ou âgée. Fais en l'expérience avec tes proches... Pas question donc de différenciation. Par contre les élèves de CP pourront compléter l'image avec plus de précision...
Je n'ai malheureusement pas d'autres images silhouettes à te proposer...désolé....mais si tu dessines bien tu peux en créer toi même...
Cordialement

Yvan

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QUESTION de Claire
le 20/05/2012

je voulais vous demander si les feuilles de gestion sont aussi rangées dans la pochette (à propos si un nouvel élève arrive, est- ce que vous refaites le classement au risque de perturber les autres enfants ou est-ce qu'il a sa pochette à la fin même si du coup son prénom n'est pas rangé dans l'ordre alphabétique? idem pour un enfant qui déménage?)
je souhaiterais vraiment mettre en place tout cela mais j'ai besoin de m'imaginer au mieux les situations, alors j'essaie de penser à ce qui pourrait me perturber!
ce n'est pas facile de se lancer dans autre chose mais votre démarche est tellement intéressante que ça vaut le coup de tâtonner, voire de se tromper et de recommencer.

REPONSE:

Votre question sur les pochettes est bien sûr judicieuse.
L'idéal est de rééchelonner la totalité des pochettes dans l'ordre alphabétique et donc numérique. Cela, selon la place, va être plus ou moins perturbant pour les anciens (si l'élève s'appelle William, l'impact sera beaucoup plus faible que s'il s'appelle Adam)
Mais il faut transformer cette difficulté apparente en situation d'apprentissage. Traiter le problème qui se pose avec les élèves eux-mêmes dans le cadre d'une situation résolution de problème...Situation très riche et pleine de sens par l'aspect fonctionnel qu'elle revêt. Les enfants constateront ainsi que le nouvel élève prend pleinement sa place dans le groupe et seront contraints de s'adapter à la situation nouvelle.. Rien n'est définitif, voilà une belle leçon...le vrai pb est pour le maître qui va devoir refaire en totalité (ou en partie seulement) ses étiquettes... Idem pour un départ (heureusement ils ne sont pas trop fréquents...
Une idée pour simplifier le travail: prévoir sur les pochettes 2 étiquettes indépendantes: 1 pour le prénom et 1 pour le rangement numérique. Ainsi le maître n'a qu'à changer les étiquettes numériques !
L'autre solution, plus facile, est de créer une nouvelle pochette en fin de numération (mais qui ne respectera pas l'ordre alphabétique....), solution, on le sent bien, qui n'est pas vraiment satisfaisante....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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QUESTION de Sandrine
le 15/05/2016

Bonsoir Yvan,
Merci pour votre site très documenté.
Je souhaiterais me lancer dans le projet « pendule » à la rentrée prochaine et j’essaie de trouver matériaux & outils adéquats.
Comment avez vous procédé à sa réalisation (format…) ? Les détails m’intéressent car avec bébé il faut être efficace si je peux éviter la richissime phase de tâtonnements… ce sera du temps pour jouer avec mon petit !
Au plaisir de vous lire.


REPONSE:

Bonjour Sandrine;

J'apprécie votre humour….sur le socioconstructivisme
Pour en revenir à la réalisation de cette pendule, il me semble qu'elle est clairement expliquée dans la fiche n°1 "matériel nécessaire, principe, assemblage".
Les pendules se trouvent facilement dans les magasins style ikéa, casa, supermarché….
Le bois de balsa se trouve en principe dans les magasins de bricolage (casto, leroy merlin…)
Quant à la taille, le plus grand est le mieux. Mais la baguette de balsa qui prolonge l'aiguille des heures ne doit pas dépasser 50 cm (pour ne pas jouer sur le mécanisme).
Il vous faut voir avec l'emplacement dont vous disposez. Au dessus du tableau me semble l'emplacement idéal….

Vous verrez, vous serez surprise par l'intérêt du projet et par l'utilisation de cet outil par les enfants, incapables pourtant de lire l'heure….
Bonne continuation
Cordialement

Yvan